MALI 2003

Nous sommes arrivés par le vol de Paris-Gao, à 7h00, heure locale. 

Cette idée nous trottait dans la tête depuis bien longtemps, nous sommes partis tous les trois, en dehors des sentiers battus, pour découvrir le Mali avec Point Afrique.

La première semaine traversée des falaises du pays Dogon de Gao à Mopti à bord d'un 4X4 mais aussi à pied. La seconde nous l'avons passé à Jigo près de Ségou.

Les autorités Maliennes nous accueillent avec la fanfare car nous sommes les premiers touristes de la saison 2003.

Malgré la chaleur accablante, nous avons des frissons dû à l'accueil chaleureux.
Après les formalités de douane très "typiques", nous rejoignons les chauffeurs des 4x4 ainsi que le guide Dogon pour une première visite de l'artisanat de Gao.

Puis nous nous dirigeons vers notre premier campement prévu à Hombori. Déjeuner et petite sieste indispensable pour la visite du village.
Après une montée de 20mn, entourés d'enfants très gracieux et affectueux, nous découvrons un village surplombant la montagne, entièrement fabriqué par la main de l'homme.

Par la suite, nous assistons à un très joli coucher de soleil sur les dunes de Hombori. 

Retour au campement pour nous première nuit en Afrique.
Après une bonne nuit méritée, nous sommes réveillés à 6 h du math par le chant du coq et les rires des entants.
L'heure du petit déjeuner à sonné !
Nous montons dans les 4x4 et partons en direction du pays Dogon. Nous quittons la route et empruntons les pistes.

En cours de route nous nous arrêtons à Douenza, ou nous visitons le marché des femmes.
Le dépaysement est tel que nous pensons vivre un rêve, avec ces femmes vêtues de mille couleurs, avec les étendues de poissons qui sèchent au soleil et cela s'agite dans tous les sens telle une fourmilière.

Il est déjà midi et nous arrivons pas vu le temps passer. 
Après le déjeuner au campement, nous récupérons avec une bonne sieste.
 Ensuite nous visitons le village de Yenda et, pour la première fois, nous sommes confrontés à une sorte de misère qui ne paraît pas l'être pour eux. 
Les enfants nous abordent pour nous réclamer des cadeaux mais le chef du village intervient pour qu'ils ne mendient pas.
Ensuite il est déjà l'heure du bivouac en pleine nature, aux alentours de Bamba ou nous dormirons à la belle étoile.

La nuit est merveilleusement étoilée. C'est magique !
Vers 6h00 du matin nous sommes réveillés par tous les bruits de la savane.
Un court instant je me prends pour un aventurier, Il faut trouver de l'eau pour se laver.
Nous nous dirigeons vers le puit mais à mon grand étonnement les gens du village ont enlevé le sceau. Alors tant pis pour la toilette ! Ce sera pour demain. Dans cette région l'eau est tellement précieuse que nous comprenons facilement la situation.
Vers 7h30 nous levons le camp pour la visite du village de Bamba.
Tout au long de la visite les enfants nous accompagnent en nous donnant la main.

C'est bouleversant de découvrir tant de tendresse et de pauvreté à la fois.
Après avoir distribué des bonbons aux enfants nous devons quitter le village non sans remords .
Il est déjà 13h et nos estomacs commencent à crier famine.
Après un super pique nique à Yendomma et une sieste dans la savane, nous reprenons les 4x4 sur les pistes défoncées pour visiter le village de Damastongo.

Ensuite nous nous dirigeons vers le village de Kounda pour y camper. 

Le plus important pour la fin de la journée est une bonne douche à l'ancienne, entre 4 planches, et un sceau d'eau froide sur la tête. Mais ce soir cela vaut tous les palaces du monde.
Il est 20h30 quand nous terminons le dîner. Nous sommes invités à prendre le thé avec les chauffeurs qui surveillent les 4x4 devant le campement.
Notre chauffeur Albert nous explique qu'il travaille 3 mois l'armée pour Point Afrique.
Vers 22h00, nous nous couchons dans nos duvets toujours à la belle étoile, mais cette fois ci sur des terrasses de maison. Vers 1h00 du matin je suis réveillé par Romain qui rentre de teuf quelle santé !
6HOO du math ! Le coq chante, les chiens aboient et les cris des enfants nous sortent de nos duvets. Petit déjeuner, puis déjà les vieux moteurs des 4x4 grondent. C'est le départ
Pour l'auberge de AKDUGNON DUMBO ou nous laissons les voitures pour une marche de 3h30 avec sac au dos.
8HOO... heureusement, le soleil montre le bout de son nez. après lh30 de marche, nous arrivons au sommet du village de Yougapeli. Ce que nous avons fait, les femmes du village le font plusieurs fois par jour pour aller chercher de l'eau au puit.
AMA notre guide nous explique qu'il n'y a plus de singe à cause de la chasse. Les hommes tissent à l'entrée du village. Les maisons, accrochées aux falaises, sont bâties de terre d'argile. Dans les cours se côtoient poules, coqs, chèvres et même un chien (assez rare au pays Dogon). Il faut d'abord penser a se nourrir.

La température doit atteindre les 35 degrés. Nous escaladons de nouveau les falaises. Enfin nous atteignons un plateau ou même un arbre ne peut pousser entre canicule et vent. Pour redescendre, nous devons emprunter un escalier à l'Alhcame, marches taillées dans un tronc.
Sur les cotés des falaises apparaissent des petites maisons , lieux sacré, tombes des défunts. Puis visite du village Peul.

Les femmes sont très jolies. Quand nous arrivons elles pilent le mil. Nous en profitons pour leur demander d'essayer de piler à notre tour, mais cela n est pas facile.
 Ensuite nous partons vers Banani, sur une piste complètement défoncée ou nous allons dormir de nouveau à la belle étoile sur les terrasses. 
Après le dîner nous nous couchons de suite car la journée à été rude, surtout en marche. Nous nous endormons comme de gros bébé.
Réveil à 6h30 au son du coq, petit déjeuner en commun puis départ pour la visite de la mare au crocodile à Amani. Le soleil commence à cogner très dur, et nous avons au programme une marche de 3h en direction du village de Sanga ou nous devons escalader une rangée d'escaliers interminables avant d'atteindre le plateau. Au sommet, nous avons une vue imprenable sur les petits villages aux alentours.

Encore 30 minutes de marche et nous arrivons sur la place du village. Deux zébus  auront pas la chance de passer le réveillon. Ils gisent dans une mare de sang à même le sol, sacrifiés pour le réveillon. C'est le seul moment qui nous rappelle que nous sommes à Noël, et c'est tant mieux puisque cette année nous avons voulu casser le rituel de la dinde aux marrons et tout ce qui va avec. Là nous prenons un solide déjeuner à la ferme Dogon suivi de l'indispensable sieste.
Puis, vers 15h, nous partons en 4x4 vers le premier hôtel depuis que nous sommes au Mali.
Après un trajet sur les pistes accidentées, le passage est bloqué par un camion local en panne.
Nous devons attendre environ une heure en compagnie de touristes américains partis pour un voyage de six mois à travers plusieurs pays  Africains.
Albert notre chauffeur réussit à détourner la piste par un passage digne d'un chauffeur du Paris-Dakar.

Nous sommes le 24 décembre au soir. Pour l'occasion, le tour opérator nous à réservé des chambres à l'hôtel du Cheval Blanc de Bandiagara.
C'est un hôtel de luxe pour le pays. Nous dînons en plein air au son des djembés.
Romain en profite pour se joindre au groupe et donne son premier concert en public. La nuit fut très bonne mais le groupe a eut la même réaction, la nuit   à la belle étoile c'est autre chose.

Après le petit déjeuner nous repartons pour Djénné . Nous quittons le pays Dogon à regret et nous retrouvons le goudron ,la seule route qui traverse le Mali.

Nous admirons l'extérieur de la mosquée dommage que nous ne puissions pas visiter l'intérieur, chef d'oeuvre extraordinaire.
Après cette visite nous repartons vers notre dernier hébergement.
Nous arrivons à Sévaré avant la tombée de la nuit.
Après le dîner nous décidons d'aller nous promener en ville.
Sur le trottoir, un petit groupe de femme attire notre attention.
Elles nous proposent de se joindre à elles pour discuter.
Ce sont des personnes incroyablement accueillantes, remplies d'humour et de gentillesse.
Après une nuit passé à Sévaré nous repartons vers Mopti, afin de visiter ce magnifique marché placé au bord du Niger.
Les pinasses viennent de très loin, chargées de marchandises en tout genre.
Les hommes et les femmes vêtues de jolies couleurs s'affairent dans tous les sens.
Les enfants vendent bonbons, cigarettes et même des médicaments.

Tout le groupe doit reprendre l'avion à Mopti sauf nous 'les envieux" qui allons rejoindre la ville de Ségou.

Quand nous avons décidé ce voyage nous pensions partir seulement pour huit jours, et puis notre fils nous à suggéré de prolonger d'une semaine. 
Début décembre, alors que je surfais sur www.segou. net, quel ne fût pas ma surprise de voir qu'il existait une association nommée BADENYA TON qui venait en aide à Jigo, petit village de brousse situé à 20 kilomètres environ de Ségou. A partir de ce moment, les choses sont allées très vite. J'ai pris contact avec l'association et Jean louis Hervieux  à très gentiment organisé notre deuxième semaine avec efficacité.
Sur ses conseils, nous sommes allés à Mopti avant de nous rendre à Ségou par le bus pour rejoindre Mme De Boynes, Présidente de l'association, femme admirable qui habite Ségou, dans le quartier d'Angoulême six mois l'année.

Le voyage très "folklorique" durera quatre heures, mais il fût très enrichissant pour communiquer avec la population locale.

Nous prenons un taxi pour nous rendre chez Mme De Boynes.

A notre arrivée nous trouvons une femme de 83 printemps très occupée à préparer un goûter pour les enfants de Jigo. Tout de suite nous proposons notre aide.
Le coup de feu terminé nous pouvons faire plus ample connaissance autour d'un rafraichissement. Mme De Boyne s nous explique qu'elle quitte la ville d'Angoulême six mois l'année pour s'installer à Ségou afin d'aider l population et ses alentours. Il suffit de passer| l'après  midi en sa compagnie pour comprendre l'ampleur de la tâche. Le lendemain matin, Ablo, que nous considérons comme un Sage et qui habite le village, doit nous conduire à Jigo afin d'y passer cinq jours au contact des Habitants.

Nous arrivons vers 14h00. L'habitation de l'infirmier est gentiment mis à notre disposition par Ablo.

Elle se trouve à l'entrée du village. 
Dès notre arrivée tous les enfants viennent à notre rencontre pour nous souhaiter la bienvenue. 
Nous commençons la visite de Jigo en leur compagnie, à travers les petites maisons en terre, couvertes de mil. 

Nous pensons rêver tellement l'hospitalité est importante ici!
Le matin nous nous mettons tous en rond autour d'une grande marmite dans la cour en compagnie des animaux, coqs, poules, pintades, chèvres, afin de préparer le repas.
Chacun raconte son histoire et nous ressentons une authenticité qui n'existe plus en Europe.
Nous partageons chaque repas en compagnie de Fatim, une institutrice, Ami sa sœur, Baboua le directeur de l'école, Mamatou, un instituteur, et Ablo notre admirateur.

Nous pensons rêver tellement l'hospitalité est importante ici!
Le matin nous nous mettons tous en rond autour d'une grande marmite dans la cour en compagnie des animaux, coqs, poules, pintades, chèvres, afin de préparer le repas.
Chacun raconte son histoire et nous ressentons une authenticité qui n'existe plus en Europe.
Nous partageons chaque repas en compagnie de Fatim, une institutrice, Ami sa sœur, Baboua le directeur de l'école, Mamatou, un instituteur, et Ablo notre admirateur.

Un matin nous décidons avec Ablo d'aller acheter le poisson sur le bord du Niger, pour le village.

L'endroit est magnifique ! On y cultive des oignons. 
Le terrain est très fertile. 
Après négociation nous achetons pour 10 mille francs CFA 15 kilos de poissons, carpes, tanches et gardons.

Tout est soigneusement  préparé. 
Une partie pour le déjeuner et le reste dans un fumoir en terre cuite, une poule couve près du feu, insouciante de ce qui se passe.
Dans le village il n'y a qu'une seule voiture qui appartient à Ablo . 
Pour visiter  les villages aux alentours nous prenons la charrette avec l' âne. 
La savane est magnifique ! Des oiseaux de plusieurs couleurs nous regardent passer. 
Plusieurs cris d'animaux se mêlent au silence surtout le matin.
Et puis le soir il existe un rituel au village. 
Cela vaut à nos yeux toutes les chaînes de télévision. 
Après le dîner la nuit vient très vite. 
Nous allumons un grand feu toujours pour éloigner les lions.

Chacun se place autour et nous nous retrouvons très vite à 10 personnes. C'est la veillée ! Nous échangeons nos modes de vies sous un ciel très étoilé, tard dans la nuit.
Nous avons visité un magnifique potager dans un village de brousse voisin grâce au château d'eau construit par l'association. Une pompe solaire permet de remplir automatiquement des bacs qui servent à arroser les plantations. Il y pousse des légumes gorgés de soleil, à faire pâlir Michel le jardinier !
Cette expérience en pleine brousse sera désormais gravée à vie dans notre mémoire.

La leçon que nous en tirons est que ce n 'est pas dans les pays les plus riches que nous sommes le mieux accueilli, et leur richesse c'est de comprendre les vraies valeurs de la vie.

Depuis, notre fils Romain à décidé de partir en mission humanitaire en Afrique pour un an. Quand à nous, nous voulons devenir membre de l'association afin d'aider ce magnifique pays et ses habitants si hospitaliers.
Nous tenons à remercier de tout cœur Mme Jeanine De Boynes, Jean Louis et Odile Hervieux, Ablo et tout le village de Jigo pour cette période inoubliable de notre vie. Nous espérons y retourner très vite.
Patricia, Romain, Philippe LANDEMAINE .

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